2016

Joli Vent au Chantier du Guip

Décembre 2016 Depuis un mois, Joli Vent a pris ses premiers quartiers d’hiver à l’île aux Moines. Au programme, le remplacement du bau après constat de fêlure. Afin de pouvoir enlever le bau, il a fallu démonter les plats-bords avant, laissant apparaître quelques surprises… Entre le plat-bord et le taked, pas de peinture mais à deux endroits le bois brut avait semble-t-il subi la présence d’un champignon. Des travaux supplémentaires ont donc été nécessaires, à commencer par l’enlèvement des plats-bords arrière pour vérification puis la mise en place d’une protection entre plat-bords et taked. Un coût total des travaux qui devrait s’élever au final à 10 000 euros environ.Mais le bilan général est plutôt positif : Paul Bonnel et son équipe ont ainsi pu constater la bonne allure, très saine, du bateau. Arrivée depuis Port-Blanc le 15 novembre, une première équipe des Amis du Sinagot a donc pu admirer le nouveau bau, son violon posé au préalable ainsi que les courbes, puis voir Joli Vent sorti du hangar, et mis sous grue afin d’être «dégueusé», autrement dit être débarqué de son lest (gueuse : masse de fonte grossièrement moulée) avant de pouvoir s’atteler au nettoyage de la cale moteur au Kärcher à vapeur.Si Trois Frères et Mab Er Guip ont de leur côté un agenda à honorer jusqu’à décembre, la commission Travaux commence d’ores et déjà à solliciter la mobilisation des membres de l’association et s’organiser pour l’entretien des bateaux.       Trois questions à Marcel Lécuyer, Responsable de la Commission Travaux et membre de l’association depuis 9 ans. Comment est organisée et fonctionne la commission Travaux ? “Nous nous réunissons en octobre-novembre mais en sachant déjà ce qu’il y aura à faire. On examine, on programme des actions d’entretien, on les liste par bateaux, plates et mécanique. Puis on budgétise, on voit s’il faut demander des devis pour des travaux spécifiques (ferrures, achat de matériel etc..). On présente alors un pré-budget au Conseil d’Administration et au trésorier pour l’année N+1 afin d’avoir leur validation. Il s’agit du cycle normal de l’activité de la commission.   La seule contrainte est la date d’échéance des travaux, sachant que dès la première semaine d’avril les bateaux doivent être en état de fonctionner. De leur côté les référents mécanique font la même chose au niveau des moteurs pour les bateaux, les plates et Cofournic. Une fois le montant et l’échéance des travaux connus et validés par le CA, nous envoyons un appel à participation grâce à un Doodle sur lequel tout le monde peut s’inscrire directement (une dizaine de personnes à chaque session). Les dates sont fixées à l’avance même si nous restons tributaires de la météo, puis nous envoyons les bateaux au chantier. Tout le reste de la saison sera consacré à l’entretien des plates : grattage, ponçage, peinture, calfatage… L’ensemble des travaux est réparti entre trois chantiers : La Villeneuve, Port-Anna, chantier Caudard ou Guip.  Depuis cette année, un décret municipal nous interdit de caréner les bateaux à la côte. Donc cela se fait désormais sur un site spécialisé de récupération des eaux usées. Cela induit un coût supplémentaire pour l’association, c’est plus compliqué à gérer, mais c’est nettement plus écologique et en adéquation avec la règlementation européenne applicable à l’ensemble des côtes.  Tous les six ans un bateau remonte au chantier du Guip pour un examen complet avant la mise à nue de la coque. Pour les précédentes années, en 2016 c’était Trois Frères, en 2014 Mab Er Guip et fin 2017 ce sera donc au tour de Joli Vent”. Quels ont été les travaux effectués en 2016 ?  Début décembre : un nouveau mât de taillevent pour Joli Vent, plus solide, un poteau EDF a été commandé puis livré à la Villeneuve. Jean-Marie Debailleux et les amis de l’association  ont donc raboté, préparé et taillé le nouveau mât sur les calculs de la commission et validés par un architecte naval. De janvier à avril, à la Villeneuve sous l’égide de Christian Cerro (référent plates), les amis sont venus tous les mardi et jeudi entretenir, repeindre, réparer quelques petites pièces telles que les romaillets. De leur côté les moteurs ont été entretenus à Theix sur le chantier Armel Nautique. Pendant ce temps les sinagots sont montés sur la grève dès début janvier. Ils égouttent et sont mis au sec.On peut alors poncer, décaper, peindre les œuvres mortes.Pour les œuvres vives elles seront prises en charge par les adhérents au chantier Caudard au même titre que le mâtage et démâtage.On peut ainsi bien vérifier l’emplanture des mâts. Ceci est fait en dernier, lors d’un rendez-vous pris longtemps à l’avance après la mise en concurrence des devis, selon le calendrier du chantier et des marées.Chaque bateau reste ainsi deux jours sur place pour la sous-marine et on en profite également pour fignoler ce qui n’a pas été fait. D’autre part, une fois par semaine, cinq personnes du Foyer d’Accueil Médicalisé de Tréfléan sont venues à trois reprises nous aider sur les lasures des avirons et barres, conformément à une convention passée entre le Foyer et l’Association il y a cinq ans : une  journée de sortie en contrepartie d’une journée de travail.  À partir de fin mars, début avril, a lieu l’armement du bateau. Ce dernier doit être équipé pour être enfin prêt à naviguer. Matelotage avec Jacky Urbinatti, enverguer et essayer les voiles, sous l’égide de Gérard Lucas remettre le matériel de sécurité, remplir les documents pour l’inscription maritime destinés à l’auto-contrôle (pièces obligatoires de sécurité), VHF etc”. Quels sont les coûts des travaux supportés par l’association ?  “Si l’on se réfère au CA de janvier 2017, le coût par sinagot, carénage compris comprend 3 aspects : une première ligne à 2 800 euros pour l’entretien et une ligne à 700 euros pour le carénage.une ligne générale pour les trois bateaux de 3 000 euros (fournitures, produits, peintures). une ligne de 600 euros pour les trois plates et Cofournic. une ligne si besoin de matériel spécial tel que Kärcher, ponceuse, aspirateur industriel qui sera la propriété de l’association. Mais souvent chacun amène un peu de

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LES SINAGOTS A LA BOGUE D’OR

    Les Sinagots sont allés à la fête de la Bogue d’Or à Redon. Jacky URBINATTI nous livre le récit de ce périple mémorable, avec quelques remarques (en vert) et des photos de Patricia AULARD.     Dernière grande sortie de cette saison bien remplie pour nos trois sinagots. Le jeudi 20 octobre appareillage en escadre et à la remorque pour sortir du golfe. Manoeuvre de groupe parfaitement réussie. Nous avons rallié le Crialeïs sous Berder, il s’est joint au train. Arrivés dans la Jument belle risée, et nous avons hissé à la sortie du golfe.     Cap au 135 vers la basse Beuzec, mais Eole nous a quittés.   Repassage de remorque et nos quatre sinagots ont fait route au 90 vers la basse des mâts.     Calme plat…         Joëlle à la barre et Patricia en navigatrice, l’équipage du Joli Vent n’était pas trop inquiet, les autres équipages des sinagots en remorque pas du tout ne voyant pas ce qui se passait à bord.   Ce qui se passait ? Gérard faisait une épissure pour le mouillage pendant que Jacky méditait sur la condition des boscos et des mécanos. Les deux femmes du bord étaient opérationnelles pour emmener à bon port tous ces fiers marins !!!   En vue de la basse des mâts, en route au 70 pour rallier l’entrée du chenal de la Vilaine. Deux contraintes avoir assez d’eau pour passer le seuil donc pas de précipitation mais par contre aller assez vite pour pouvoir écluser à 18H00 (écluser au sens propre de passer l’écluse et non au sens figuré de boire un verre) ! Ce fût à quelques centimètres près pour la hauteur d’eau et àla minute près pour entrer dans l’écluse, mais ce fût bon.     Belle manoeuvre d’entrée dans le sas des quatre sinagots en remorque en flèche. Pas si courant que ça comme manoeuvre. Sortie du sas en flèche pour nos sinagots et route dans le soleil couchant vers la Roche Bernard. Paysages et lumières magnifiques, température un peu fraîche. Accostage au vieux port de la Roche Bernard où nous étions attendus par nos amis de Redon pour nous montrer notre hébergement. Tous les équipages ont dormi dans la même pièce sur le carrelage. Quelques ronflements ou bruits de regonflage des matelas ont égayé cette nuit froide.     Le lendemain une brume épaisse nous enveloppait.     Comble de malchance le moteur du Joli Vent a refusé de démarrer. Heureusement grâce à la solidarité maritime, chaque sinagot est parti en remorque d’un bateau motorisé car qui dit brume dit pas de vent.       Gérard passe une bonne partie de la matinée à chercher d’où vient la panne : elle est probablement due au circuit électrique.     La présence de James ce jour-là sera aussi la bienvenue pour prendre les bonnes décisions.     La rermontée de la Vilaine avec le passage du pont de Cran s’est bien déroulée.       A 16H00 nous nous présentions dans le sas du bassin de Redon.     Accostage à couple de Notre Dame de Béquerel. Prise de quartier mieux que la veille, repas et ballade dans la fête. Samedi matin quartier libre sauf pour l’équipage (masculin) du Joli Vent, soutenu par James venu spécialement, qui ont assisté l’électricien venu nous dépanner. Les femmes du bord avaient bien mérité un repos salvateur !     Samedi après midi sortie sur la Vilaine aux environs du port.       Nous avions à bord de Joli Vent cinq excellents et sympathiques musiciens qui nous ont ravi. Retour vers 17H00, mais la musique a continué à bord jusqu’à « plus soif » et tard dans la nuit. Là le sens populaire du verbe « écluser » s’applique parfaitement. Belles rencontres et très bons moments.                  Dimanche matin certains d’entre nous avaient une « patite mine », sans doute due à la pluie et au temps triste et frais qui régnait là. Journée calme, pas de navigation, balade dans la fête, escale à la taverne des marins, dégustation de chataîgnes grillées…   Lundi appareillage vers 9H30, descente de la Vilaine.     Vers 14H00 accostés au port de la Roche Bernard pour attendre la passage de l’écluse vers 16H00. Joli Vent était à couple du St Michel II. En voulant passer de ce bateau sur le quai, Jacky a glissé et est tombé à l’eau entre le bateau et le quai. Plus de peur que de mal. Heureusement Jacky avait tout prévu : un change complet pour être au sec. La descente de La Vilaine s’effectuera sans aucun autre incident.       Passage du barrage sans incident… Amarrage au ponton d’attente aval, prise de nos quartiers. Repas au resto, c’est bien de dîner chaud et assis.       Mardi matin brume très épaisse sur la Vilaine, visibilité 30 mètres. Chenaler avec une telle visibilité n’est pas chose aisée. Un impératif arriver à l’entrée du golfe avant la renverse. Il ne faut pas perdre de temps. Appareillage dans la brume Joli Vent en tête de convoi. Gérard à la barre et Jacky au GPS en suivant scrupuleusement la trace de l’aller et une veille sérieuse à l’avant nous avons pu faire tout le chenal sans incident.     Impressionant tout de même cette navigation dans la brume.       Toute la navigation du retour s’est passée dans la brume avec une visibilité très réduite. Merci GPS.      A l’entrée du golfe, comme par magie, le soleil a percé et c’est sous une belle lumière que nous avons doublé Port Navalo.       Manoeuvre d’escadre pour prendre les mouillages. Rangement et nettoyage des bateaux.   Redon a été cette année une belle aventure où il a régné une excellente ambiance, aussi bien à bord qu’à terre. Fête sympathique et agréable, la Bogue d’Or, est toujours appréciée des « sinagots ». Il faut dire que l’accueil et l’organisation sont pour beaucoup dans cette réussite. A dans deux ans.  

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Goask Kranked 2016

La fameuse régate des Écraseurs de Crabes qui oppose chaque année depuis 4 ans la flottille des Amis du Sinagot à Crialeis s’est tenue samedi 24 septembre autour de l’île aux Moines. Appelée ainsi en clin d’oeil aux bateaux qui naviguent au plus près de la côte, la course organisée par Robert Beven et son équipage n’a pas démenti la légendaire convivialité qui y règne, avec cette fois une surprise de taille : la victoire par un dernier virement de bord décisif de Mab Er Guip ! Une première pour des ADS très motivés face aux îlois jusque là invaincus.   Texte de Doïna L.. Photos de Doïna L., Christian H.,Danielle M., Danielle B., Patricia A.  Partis à 9 heures de Port Anna, Joli Vent, Trois Frères et Mab Er Guip ont fait route avec Crialeis jusqu’à l’île aux Moine, le temps de tester les bateaux sur quelques virements de bord dans le Golfe, avec une arrivée comme prévue à midi au mouillage face à l’embarcadère de l’île.                                                                                                            Une fois l’ensemble des sinagots à couple, l’ambiance était plus aux échanges de blagues qu’à une rivalité de compétition. L’occasion également de pique niquer à bord pour les participants à la course, ou de débarquer sur l’île pour ceux qui attendront patiemment le retour des régatiers, le temps d’une balade dans l’île où se tenait ce jour-là la fameuse course à obstacles Izenah Xtrem. À 14 heures, une fois les plates laissées au mouillage de Crialeis, les quatre sinagots ont pris place sur la zone de départ matérialisée par un bateau et un mouillage. Un départ sous voile assez équilibré, donné par VHF, qui voit Crialeis prendre un léger avantage devant Mab Er Guip, suivi de Trois Frères et Joli Vent, une avance qui sera maintenue jusqu’à la pointe de Pen Hap. Après le passage des pointes de Brouel, Mab Er Guip et Trois Frères décident de passer dans les mouillages tandis que Crialeis choisit de faire route légèrement plus à l’ouest. Au niveau de la pointe du Trech, un dernier bord déterminant de Mab Er Guip lui permet de passer devant Crialeis, suivi de près par Trois Frères, puis Joli Vent prenant ainsi la tête du classement jusqu’à l’arrivée à 16h30 pour les premiers arrivés. « Les bateaux étaient bien préparées, la carène brossée, aucun problème technique n’était à déplorer. Avec un bon vent assez stable toute la journée, de 15 noeuds de sud, un temps sec, les conditions étaient plutôt favorables, exception faite pour Joli Vent qui n’avait pas sa toile habituelle et a dû faire avec le second jeu de voiles du Trois Frères ce qui a sensiblement réduit sa surface de voilure », commente Pierre Etienvre Le Priol, chef de bord sur Mab Er Guip. « Et surtout on a pu apprécié une bonne régularité au départ et des bateaux qui arrivent en fin de saison en bonne condition, ce grâce au travail d’entretien des membres des Amis du Sinagot ».Une victoire très acclamée pour les ADS qui voyaient chaque année le trophée leur échapper au profit des membres de Crialeis, lesquels, très fair-play ont offert une collation à tous les équipiers de la régate !« Nous étions en tête les 90 % du temps et puis on a décidé de les laisser gagner » plaisante Robert Beven, chef du bord de Crialeis à l’origine de l’organisation de cette régate autour de l’île aux Moines dont il est natif. « on sait bien qu’il n’y a pas de bons gagnants sans de bons perdants … ! ». Composition des équipages ADS : Mab Er Guip :Chef de bord : Pierre Etienvre – Le PriolEquipiers : Yves Etienvre – Le Priol, Patrick Hardouin, Alain Jean, Tristan Signarbieux Trois frères :Chef de bord : Yann RégentÉquipiers : Joëlle Le Portois, Patricia Aulard, Jean-François Pierson, Jean-Louis Le Huitouze, Erwan Jean Joli Vent :Chef de bord : Stéphane MévelÉquipiers : Claude Monier, Jean-Luc Risselin, Carmen Lemeau, Christian Hueber    

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