Le mot breton « Morbihan » signifie en français : « petite mer » (par opposition à Mor-braz, la grande mer océane).
Cet immense plan d’eau découpé sur 200 kilomètres de contour, moitié plus en y ajoutant celui des îles qui le parsèment, tire son originalité du fait de l’impossibilité de le comparer à rien d’autre.
Il n’ existe qu’un « Golfe » en France ! C’est le golfe du Morbihan.
Situé au fond de la baie de Quiberon, le golfe du Morbihan offre aux navigateurs un plan d’eau unique protégé des vents violents.
Large d’une vingtaine de kilomètres et profond de quinze, cette « petite mer » est née d’un affaissement relativement récent du sol morbihannais. La mer s’est alors largement étalée sur un terrain déjà modelé par l’érosion des cours d’eau. Lla rivière de Vannes, celle d’Auray et celle de Noyalo forment les trois estuaires les plus importants. Environ quarante îles sont habitées ; les deux plus grandes sont l’Ile aux Moines et l’île d’Arz.
Le golfe est soumis à la marée. A marée haute, l’eau scintille autour des îles basses, plates, souvent boisées. A marée basse, de vastes bancs vaseux séparent les chenaux qui subsistent (dans certains passages, le courant peut atteindre une vitesse de 8 à 10 noeuds).
Un étroit goulet d’un kilomètre devant Port-Navalo sert de porte au flot et au jusant.
Cette puissante chasse d’eau empêche le golfe d’être comblé par les alluvions de la Loire et de la Vilaine que transportent les courants côtiers.
Quelques chiffres :
– longueur : 20 km de Port-Navalo à Vannes,
– largeur : 16 km de Larmor-Baden à Sarzeau,
– une cinquantaine d’îles (l’Ile aux Moines, la plus grande, est longue de 6 km, et large de 3,5 km),
– vitesse maximum du courant marin : 9,4 noeuds dans le courant de « la Jument » (selon carte Shom).
Introduction ; Un milieu naturel riche ; Mais des ressources fragiles ; Les iles
Quelques vues aériennes :
(cliquer sur les images pour les agrandir)